La terrifiante emprise de l’esprit sur le corps…
Ce message de soutien s’adresse à celles et ceux qui ont souffert, souffrent ou souffriront de troubles anxieux, de troubles obsessionnels, de phobies ou de dépression.
À ceux qui ont déjà ressenti les vertigineux symptômes de la dépersonnalisation ou de la déréalisation.
À ceux qui tremblent devant l’infini, l’éternel ou le néant.
À ceux qui traversent l’enfer psychique, ce voyage de cauchemar que seuls les initiés peuvent comprendre.
J’ai d’ailleurs une pensée pour une musique : L’Enfer de Stromae. Quand je l’ai entendue, j’ai réalisé que certains messages résonnent plus que d’autres. Parce qu’on ne fait pas que les interpréter ; on les ressent. Vraiment.
Alors nos cognitions, nos perceptions et nos émotions entrent en osmose. Et on se retrouve avec cette boule au ventre, conséquence d’une incontrôlable cascade neuronale et biochimique.
Parce que oui, ce sont nos démons enfouis que ces messages bousculent. Ces incubes indicibles, tapis en silence dans nos entrailles, qui rongent notre âme et attendent insidieusement que s’abaisse notre vigilance, inondant nos pensées de sinistres et fugaces réminiscences. Et même si tu les éloignes un temps, tu sais qu’ils reviendront.
En écrivant Malgovert, en dehors de ma volonté de donner du plaisir aux lecteurs, j’ai tenu à ce que cet être, le Jugeôlier, soit aussi un témoignage et un reflet de ces implacables démons qui nous hantent.
Toi qui n’as pas encore fini d’en découdre avec eux, sois patient(e). De sombres pensées resurgiront peut-être. Quand ces dernières surviendront, je ne te dirai pas de te ressaisir ou de te raisonner, car ce sont des conseils futiles et inapplicables lorsque le contrôle ne nous appartient plus.
Ce que je te dirai, c’est de fermer les yeux, de serrer les poings, et d’attendre que la cruelle rafale qui rugit dans ton esprit ait fini de pulvériser le monde qui t’entoure. Et même si tu crains que ce soit irréversible, sache qu’il existera toujours un chemin retour. Toujours.
Et lorsque le vent sera retombé, tu seras debout, parmi les ruines, et tes yeux se rouvriront, sereins, à l’aube d’un autre jour. Les larmes auront séché et tu auras enfin le sentiment de renaître de tes cendres.
Tu n’es pas seul(e). Et tu as autant besoin des autres qu’ils ont besoin de toi.



