Quand les douze coups de midi sonnèrent enfin, Lucas ferma les yeux. Sa nuque le brûla et, dans son crâne, il sentit le Tesseract vibrer en tournant de plus en plus vite. Il ouvrit involontairement les yeux et vit d’étranges ondulations au plafond de la station-L. C’était comme si le béton était parcouru de vaguelettes. La table sur laquelle il était allongé se redressa peu à peu pour le remettre en position verticale. La vitre derrière laquelle se trouvait la salle des commandes avait disparu. Il n’y avait plus que le vide. Entre deux arêtes lumineuses, Lucas aperçut furtivement des paysages insolites : un océan déchaîné, un champ de maïs, et le parvis d’une cathédrale. Puis le Tesseract pivota et ce furent au tour d’une rivière, d’un autel et d’une bibliothèque de faire irruption une fraction de seconde sur les faces d’un immense cube étincelant. Quelques secondes avant de perdre connaissance, Lucas se demanda s’il allait être le premier lorenzonaute de l’histoire à franchir deux échos consécutifs ou si ce plongeon serait le dernier.